Jamais dire Jamais!
Vous croyez que ça ne vous arrivera jamais? Détrompez-vous! Non seulement en début et fin de saison, j’ai la vive mémoire d’un dimanche de Pâques ou le Grand Sam René et moi, parti de bon matin sous un beau soleil pascal, avons expérimenté un retour dans une tempête de neige humide, avec 10 cm de blanc au sol! Probablement le 75 km le plus froids que je n’ai jamais connu. Une virée à la Nouvelle Orléans à la fin mai, ou j’ai manqué d’équipement... Puis, une folle envie d’admirer le couché de soleil sur la Baie James, au solstice d’été (21 juin) où les flaques d’eau givrais et qu’une odeur de neige nous entourais. Mécaniquement, il faut se méfier de sa moto : Le moteur devient plus puissant avec de l’air froid; plus l’air est froide, plus il y a d’air par volume, ce qui pour votre moteur a l’effet d’un petit turbo : Plus de couple, plus facile de perdre la traction, surtout que les pneus ont moins d’adhérence justement à cause de la route froide. Pour se protéger du froid, la règle de base est de protéger ses extrémités, car c’est par les extrémités que l’on perd le plus de chaleur.
Les meilleures pratiques pour rider en plein froid
Pratique no 1 : On a jamais suffisamment d’équipement! Que ce soit pour aller au dépanneur ou au Café du Monde à la Nouvelle-Orléans (pour un café à la chicoré et des beignets... et rencontrer un ou deux vampires), j’ai toujours au moins 3 paires de gants avec moi : Un gant léger pour tous les beaux jours. Un gant imperméable qui fait généralement office de gant pour temps frais et un gant pour le froid... que dis-je; le « fret »!
Pratique no 2 : Après les gants, cache col et bottes! Rien de pire qu’avoir du froid qui vous descend le long le l’échine dorsal. Un cache col vient calfeutrer l’ouverture autour de votre cou et est facile à garder bien rangé sur la moto. Presque aussi pire; avoir froid aux pieds! Aussi en plus de sélectionner une botte qui protège bien la cheville et les orteils, une botte imperméable, par sa construction, saura vous garder les pieds bien au chaud.
Pratique no 3 : Sous-vêtement long. Naturellement, dans ce cas, faut anticiper que l’on va avoir à faire face au froid et faire les bagages en conséquence. Aussi en début et fin de saison et l’hiver, si je sors pour une période de plus de 60 minutes, j’enfile des sous-vêtements et des bas thermo.
Pratique no 4 : Un imperméable complet; manteau et pantalon. Comme c’est un accessoire que l’on devrait toujours avoir avec nous pour une longue sortie, l’imperméable saura vous dépanner si la froidure vous piège dans un moment de sous-équipement, en limitant un peu vos pertes de chaleurs.
Pratique no 5 : Manteau et pantalon ou ensemble mono pièce. Là aussi, pour allonger sa saison, plus d’un manteau / pantalon, est nécessaire. Du manteau court et ventilé des belles journées d’été, il faut savoir choisir un modèle qui permet d’ajouter une doublure pour le retour du soir qui sera plus frisquet. Pour les voyages aux long cours, je préfère un modèle plus lourd et surtout plus long pour bien couvrir le bas du dos. Ces modèles sont généralement imperméables, mais tout de même avec quelques ouvertures de ventilation. Certain qu’à Raleigh, Caroline du Nord, par un beau jeudi de mai ou il fait plus de 40oC, il peut s’avéré trop protecteur, mais à Radisson, un mois plus tard, il sera parfait. Finalement, lorsque la température descend sous la barre des 10oC, faisant fi des protections, j’utilise un manteau et pantalon de motoneige.
Pratique no 6 : Montez des poignées chauffantes sur votre guidon!
Luc « Père Bleu » Brière